Le rugueux de ma plume

Le rugueux de ma plume

Nuit noire, un après-midi de printemps...

Et, en plus, cette impossibilité de dire, ou même de crier. Mon envie d'aimer ou de haïr, tout simplement de sentir. Mais parfois aussi le besoin de se débarrasser de ces sentiments là. De n'être que moi et moi. Me regarder dans un miroir. Ne plus avoir besoin d'autrui. C'est ne plus se sentir faible, dépassée...Ne plus aimer. Un bien ou un mal? Seul le hasard en décidera. Chance ou malchance, tomber, rester, vivre, oublier, rencontrer...aimer.

Ne m'oubliez pas monsieur grand. Moi qui vous aime, vous qui m'avez aimée. Toujours je vous ai cherché. Avez-vous entendu. Ce pas dans l'escalier, cette envie vibrante de vous rejoindre qui me portait. Je vous aime, plus que vous ne le pensez. Mais puisque vous ne l'imaginez pas même, c'est vous qui tomberez sur l'une de ces marches. C'est votre front qui se fendra. Vous m'aurez oubliée...comme toutes les autres. Je pourrai alors revenir vers vous, un sourire radieux aux lèvres, certaine que je me sentirai bien seule, errant dans votre nuit noire. Je vous raconterai que le monde dans lequel vous êtes tombé n'est rempli que de menteurs et de menteuses, qu'il ne faut croire que moi. Vous m'écouterez, vous ne choisirez pas.

Vous attacher, faire tout pour que vous ne partiez pas. C'est étrange. Qui êtes vous? Vous peuplez mon imagination. Êtes-vous seulement capable de l'égaler? Enfin, voilà que j'ai gravi quelques marches.

La souffrance rend inférieur, car seul l'esclave est censé la ressentir. Vous faire souffrir pour moi? Oui bien entendu, j'en tirerai un plaisir malin, divin, passionné. Restez monsieur, encore un instant. Accrochez-vous à mes lèvres pour ne pas tomber. Mes lèvres que personne avant vous n'avait effleuré. Agrippez-vous, ne pensez plus, et n'apprenez surtout pas à le faire.

Et moi, dans la nuit noire, à nouveau face à mon reflet, vide et livide. Je m'écris à moi même ces phrases qui ne me ressemblent pas. Qui jugera? Qui croira? Vous seul en serez capable. Non pas parce que vous saurez mais parce que vous sentez. Du moins, c'est ce que je souhaite en entendant dans le couloir, marcher dans ma direction, cette envie vibrante de vous suivre. Ne m'oubliez pas...oubliez nous.

A monsieur...



11/03/2011
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